Un vrai signal. Entêtant, envoûtant. Les troènes poussaient dans la cour de l'école, le long des barreaux la séparant de la rue. Le souvenir de l'emplacement exact est flou. Mais qu'un troène fleurisse, n'importe où, et, aussitôt, on est là, dans cette cour d'école bétonnée, et l'on sait les aventures estivales bientôt possibles. Les troènes sont morts, ou, plus vraisemblablement ont été arrachés. Pollens allergisants, baies toxiques : les raisons de les tailler une bonne fois ne manquaient pas. Depuis, on a appris sans trop y croire que si ces petites fleurs blanches sentent si fort, c'est qu'elles dégagent une substance qu'on retrouve dans le poisson pourri, le hareng mariné. En moins floral.
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