«Pendant des années, il m'a interdit d'écrire, il déchirait tout ce que j'écrivais et dessinais, j'étais un pirate à ses yeux. Il m'a parlé une seule fois de mes livres, lors d'un dîner. Cela a duré cinq minutes, ça m'a semblé des siècles, nous étions aussi gênés l'un que l'autre.» Bref, Yann ne doit rien de son succès à son écrivain-universitaire de père. Pourtant, avoue-t-il aujourd'hui, il n'a pas arrêté de se gaver de tout ce qu'il lui a inconsciemment transmis: «Je lui ai volé plus qu'aucun enfant.»
Ici par Marianne Payot
Lire, octobre 1996
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