Le problème de ce livre, soyons francs, n'est pas qu'on y reconnaisse certains de ses collègues, et parfois même son chef, mais qu'on soit condamné à s'y reconnaître un jour.
C'est que le principe de Peter tient en quelques mots : tant que l'on est compétent, on s'élève automatiquement dans la hiérarchie. Jusqu'à son niveau d'incompétence, moment où l'on cesse normalement, tout aussi automatiquement, de progresser.
Mais ce n'est pas parce que le principe, limpide, tient en aussi peu de mots qu'il faut se passer de lire ce livre. Bourré d'humour, il aligne des arguments irréfutables. A lire absolument.
L'extrait
Mon principe est la clef d’une compréhension de tous les systèmes hiérarchiques et, par conséquent, de toutes les structures de la civilisation. Quelques excentriques s’efforcent de n’être mêlés à aucun système hiérarchique, mais tout le monde, dans les affaires, l’industrie, le commerce, les syndicats, la politique, l’armée, la religion et l’enseignement en est tributaire. Tous sont gouvernés par le principe de Peter.
Beaucoup d’entre eux, sans doute, pourront gravir un échelon ou deux, passant d’un niveau d’incompétence à un niveau d’incompétence plus élevé. Mais la compétence dans cette nouvelle situation fait qu’ils se trouvent qualifiés pour une nouvelle promotion. Pour chaque individu, pour vous ou pour moi, la dernière promotion fait passer d’un niveau de compétence à un niveau d’incompétence.
Ainsi, avec le temps - et en supposant l’existence d’un nombre suffisant de rangs dans la hiérarchie - chaque employé s’élève et demeure à son niveau d’incompétence. Le corollaire de Peter précise :
- Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité.
Vous trouverez rarement un système dans lequel chaque employé aura atteint son niveau d’incompétence, naturellement. Dans la plupart des cas, le travail continue.
Ce travail est accompli par les employés qui n’ont pas encore atteint leur niveau d’incompétence.
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