Livre du jour

Deux mois et puis s'en va

Livre du Jour a tenu deux mois. 63 livres, en 63 jours auront été chroniqués. Le résultat n'est pas à la hauteur de ce que l'on aurait pu en attendre : un pic à 115 visiteurs quotidiens, puis une chute, jusqu'à une vingtaine ces derniers jours.
Il faut reconnaître que la qualité des avis sur les livres n'était pas toujours, loin de là, au rendez-vous.
J'avais émis l'hypothèse d'arrêter beaucoup plus vite. C'est chose faite aujourd'hui. Mais comme il ne faut jamais dire jamais, nous verrons bien ce que l'avenir réserve.

Contes cruels et fantastiques, Guy de Maupassant

On connait du Maupassant fantastique Le Horla, évidemment, figure qui le poursuit depuis son recueil de poème de jeunesse et réapparait à la fin de sa vie. Peut-être connait-on moins ses autres textes, de la même veine, ou presque, ceux qui en tout cas, donnent leu frisson : Magnétisme ", " La chevelure ", " La tombe ", " Un fou ? ", " La petite Roque ", " Monsieur Parent ", " La morte ", " L'homme de Mars ", " Le noyé ", " Les tombales "... 57 récits réunis ici, qui démontrent le talent et le savoir-faire de l'écrivain normand.
L'angoisse est bien au rendez-vous, la terreur, parfois, la noirceur, souvent... L'âme humaine et ses craintes les plus secrêtes n'échappent pas au disciple de Flaubert. On est loin de Boule de Suif, de Bel ami, de Pierre et Jean, mais on se régale à chaque page.

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Maléfices, Maxime Chattam

Ce garçon, définitivement, est doué. A tel point, d'ailleurs, qu'il n'a certainement pas besoin de moi pour vendre ses livres. Mais le petit français joue définitivement dans la cour des grands, en matière de thriller, en tout cas, là où les méchants sont du genre serial killer affolant et les intrigues peaufinée comme il faut.
Evidemment, c'est à la littérature ce que la série B, réussie, est au cinéma d'auteur. Et je me prends à pester lors des descriptions qui sont un peu trop scolaires, sans doute. Mais, dès les premières pages, on est pris, et on ne lache plus le livre avant d'avoir fini. En tout cas, je suis de ces lecteurs là, parfois, peut-être, un peu trop bon public. Bien sûr, on peut lire Maléfices, qui vient de sortir en poche, sans avoir lu les deux premiers volumes de cette trilogie. Mais je vous recommende de commencer par L'äme du mal, et In Tenebris, qui sont de bonne facture...
Je ne dirai rien de plus, car, pour ce genre d'ouvrage, moins j'en sais, plus j'apprécie. Et vous êtes peut-être comme moi.

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Bonbons forever, Trish Deseine

Retomber en enfance ? Pourquoi pas... Le cheesecake aux campinos, la soupe de fraise tagada, le sandwich au mars, entre autres vous attendent dans ce livre de cuisine pas comme les autres. On est loin des critères diététiques en vigueur, mais, une fois de temps en temps, sombrer dans la régression et s'offrir un malin plaisir, ce n'est pas interdit ? Si ?  Tant pis...

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500 jeux avec les mots, Laurent Raval, Thierry Legay

Allez, j'avoue, lorsque ce livre est sorti, j'ai fait la tête... Vraiment. Parce qu'il est directement concurrent d'un des miens. Et puis, je l'ai lu, feuilleté, regardé de près. Et j'y ai pris du plaisir. Normal : il est bien fait, sur un sujet qui m'intéresse. De quoi s'agit-il ? De 500  invitations au jeu de mot sous toutes ses formes, de l'abécédaire au zeugma (personnellement, je dis zeugme, mais ne cherchons pas la petite bête). Autant d'occasions de découvrir les subtilités du français et de rebondir d'exemples en citations, d'Alphonse Allais à Louise de Vilmorin : du beau monde.

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Ceci est un poème qui guérit les poissons, Jean-Pierre Siméon, Olivier Tallec

Qu'est-ce qu'un poème ? La question est importante, mais les réponses aussi diverses que variées. Pourtant, pour Arthur, il faut absolument comprendre : il doit lire un poème à Léon, son poisson rouge, pour le guérir. Sinon, celui-ci risque bien de mourrir d'ennui.
Et chacun y va de sa définition : " C'est quand on aime, et qu'on a du ciel dans la bouche. C'est quand tu entends battre le coeur des pierres " Même son canari a son idée : " C'est quand les mots battent des ailes, c'est un chant dans la prison... "
De retour devant le pauvre Léon, Arthur ne peut que lui répéter les étranges réponses qu'il a entendues. Mais voilà le poisson qui reprend vie : ces mots bouts à bouts formaient donc un poème... Et Léon de conclure le livre par sa propre définition : " Le poème est mon silence ".
A lire dès 3 ou 4 ans.

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