Ce blog, dont les premières notes remontent à de nombreuses années, n'est plus alimenté aujourd'hui. En 2012, on peut continuer de suivre mes aventures ailleurs. Ici, une agence web rouennaise, là, un site d'actualités locales.
Pour des choses plus personnelles, on peut regarder là.
Au fil des années, j'ai acquis un certain nombre de compétences. Cette note en forme de mémo, pour faire le point sur les métiers recouverts, et exercés au fil de ces vingt dernières années... (Ben oui, je fête mes 20 ans de boulot dans quelques mois, une petite demi carrière, ça incite aux bilans et perspectives...)
Chef de projet web fonctionnel
Responsable éditorial web
Community manager
Formateur (rien à l'Apec sur le sujet...)
Journaliste
Le Bulletin économique, publication de la Chambre de commerce et d'Industrie de Rouen, dans son numéro 666 de juin 2009, publie une interview où je raconte un peu mon parcours et mon métier. Je vous livre ça. Y a pas de raison.
Sébastien Bailly, journaliste et
responsable des activités Internet pour le
pôle
normand PQR (Déville-lès-Rouen) du Groupe Hersant
Media.
Expert de l'Internet, vous figurez parmi les
"nouveaux communicants" en Normandie et ailleurs.
Y-a-t-il un fil rouge dans votre parcours ?
J'ai commencé ma carrière de journaliste en 1991, et, dès l'origine, je me suis concentré sur des sujets ayant trait à ce qu'on appelle toujours les nouvelles technologies de l'information. J'ai eu des responsabilité dans des magazines spécialisés sur le sujet, et j'ai ensuite collaboré à la presse public, à des journaux comme Télérama ou Libération. Travailler sur ces sujets, au moment où les contenus prenaient petit à petit autant, voire plus, d'importance que la technique, a été une vraie chance. Le milieu des années 90, c'est le début des CD-Rom culturel, et puis petit à petit, l'avènement d'Internet.
Le fil rouge, dans tout cela, c'est le goût pour l'écriture. Ecrire, d'abord et toujours. En 2003, je suis allé au bout de la réconciliation entre ce goût pour l'écriture et les sujets que j'ai traité au début de ma carrière, avec un livre : « Bien écrire pour le Web », aux éditions Eyrolles. C'était le premier ouvrage sur le sujet en France. Du coup, j'en suis venu, pendant plusieurs années, à dispenser des formations sur le sujet à travers toute la France, et parfois un peu au delà... Je l'ai notamment fait pour le compte d'écoles de journalisme.
Mais ce n'était pas votre seule activité, vous avez même cumulé les casquettes...
C'est un peu vrai. J'ai continué d'écrire des livres, une quinzaine au total à ce jour. Et puis j'ai lancé, en 2005 un blog d'information local, Grand-Rouen.com, qui a rapidement obtenu une audience assez conséquente. Cette aventure là a duré trois ans. Ce sont trois année d'expérimentation quotidienne sur Internet, qui m'ont énormément appris. Parallèlement, il y avait donc les formations et les séminaires à propos d'Internet. L'occasion de rencontrer de très nombreux journalistes, de visiter de très nombreuses rédactions, et d'acquérir une certaine expertise sur les questions de la presse en ligne, tout en la partageant.
Ce sont les compétences acquises au fil de ces années que je mets au service de la presse normande depuis octobre 2008, date à laquelle j'ai rejoint le pôle normand du Groupe Hersant Média en tant que chef de service Internet.
Vous êtes à l'oeuvre depuis plus de 6 mois. Précisément que recouvrent vos fonctions ?
Je suis responsable du site Internet de Paris-Normandie. c'est sans doute la partie la plus visible de mon travail : m'assurer que le site soit à jour, vivant et attrayant, et qu'il rende aux lecteurs les services qu'il est droit d'en attendre. Une nouvelle version du site a été mise en ligne. L'audience augmente de semaine en semaine. Elle est aujourd'hui, peu ou prou, le double de ce qu'elle était en 2008. Et les retours des lecteurs sont très majoritairement positifs. Cependant, rien n'est acquis, et c'est un travail quotidien, un travail de fourmi.
J'ai mis en place des blogs thématiques, et puis, aujourd'hui, chaque rédaction locale du journal, à travers toute la Haute-Normandie, est en mesure de publier des brèves quotidiennes sur Internet, indépendamment de ce qu'on trouve sur le papier.
Vous dites que le site est la partie la plus visible de votre travail. Quelle est la partie invisible ?
Un site Internet de qualité, c'est une bonne chose, mais cela a un défaut principal, ne s'y rendent que ceux qui connaissent son adresse ou qui la trouve via les moteurs de recherche. Une partie du travail consiste donc à ce qu'on trouve les articles de Paris-Normandie sur Internet, et pas seulement en tapant www.paris-normandie.fr dans son navigateur.
Pour ce faire, un certain nombre d'actions ont été mise en place. Depuis quelques mois, Paris-Normandie est, par exemple, référencé par Google Actualité, le service de Google qui permet de trouver de l'information sur Internet. C'est un pas. Nous avons également mis en place un flux RSS sur le site. C'est une technologie très simple d'utilisation qui permet de s'abonner au site pour être prévenu lorsqu'il y a une nouvelle publication.
Et puis je mène un travail important auprès des communautés virtuelles qui commence à porter ses fruits. L'idée est de ne pas simplement attendre que les lecteurs viennent sur le site Internet de Paris-Normandie, mais d'amener Paris-Normandie là où se retrouvent ceux que l'information intéresse.
Internet est un espace de discussion où je suis en lien avec mes amis, via des applications comme Facebook ou Twitter. Aujourd'hui, Paris-Normandie est présent sur ces deux réseaux, il y a des « amis », qui suivent ce qu'il y est dit, et qui répercutent l'information lorsqu'ils la jugent intéressante pour leurs propres amis. Et vous savez comme moi la valeur de ces recommandations : j'irai plus aisément lire un article recommandé par une personne que je connais qu'un article proposé par un moteur de recherche.
Mais comment peut-on s'assurer que ce qu'on écrit sera repris ?
Il faut s'assurer que le message arrive aux bonnes personnes. Les « bonnes personnes » ce sont celles qui s'intéressent au sujet dont on parle, et qui ont le plus de chance de reprendre l'information pour diffuser les liens qui feront venir des gens qu'on ne connaît pas jusqu'au site de Paris-Normandie.
Je dois m'assurer que sur les sujets où la valeur ajoutée de Paris-Normandie est la plus forte, les bons relais d'information soient à même de la relayer, justement, l'information. Là, on travaille sur de l'humain, c'est une histoire de technique mise en oeuvre, mais aussi et surtout de relations hulmaines. Si on ne met pas de l'humain là dedans, ça n'a aucun sens. Un exemple ? Si l'on met en ligne sur le site du journal un article concernant la SNCF, j'ai tout intérêt à m'assurer que les associations d'usagers de la ligne Le Havre-Paris fassent un lien vers cet article sur leur blog, et je devrais donc m'assurer que certains d'entre eux soient bien mis au courant de la publication d'un article sur le sujet dans les meilleurs délais. Un petit message privé sur Facebook ou sur Twitter fait généralement l'affaire. Et je leur rends par là même service, puisqu'ils peuvent être les premiers à informer leurs lecteurs qu'un article qui les intéressent a été mis en ligne. C'est gagnant-gagnant. Comme quasiment toujours les liens sur Internet.
Il vaut souvent mieux s'assurer de toucher une poignée de blogueurs avertis que tenter de toucher une masse indistincte d'internautes. Et parfois, parce qu'on est présent sur ces réseaux, l'information nous échappe. Tel article sur une pongiste croate nous amène de très nombreux lecteurs, parce qu'il est signalé sur un forum de passionnés de ping-pong particulièrement actif. Et, telle interview d'un entraineur nous amènera des milliers de lecteurs occasionnels, depuis un lien mis en avant sur un site de supporters de l'Olympique de Marseille.
Vous faites donc en sorte de placer vos articles au coeur du débat, où qu'il se passe ?
Exactement. C'est d'autant plus facile que le travail des 120 journalistes de Paris-Normandie place le plus souvent le journal au coeur de la vie locale, et donc des débats qui l'anime. Et cela peut même aller beaucoup plus loin. C'est le cas avec une opération spéciale mise en place à l'occasion des élections européennes. Neuf blogueurs ont été réunis, avec des engagements politiques divers, des intentions de vote allant du Nouveau Parti Anticapitaliste à l'UMP. Paris-Normandie a mis une plateforme de blog à leur disposition, où chacun a pu, en toute liberté, commenter la campagne européenne. Ils ont pu organiser des rencontres avec les candidats et en rendre compte. Leurs articles, les commentaires, les discussions, les échanges, les dialogues, ont donné de la campagne, des arguments des uns et des autres, une vision qui n'a eu son équivalent nulle part ailleurs. Paris-Normandie est dans son rôle journalistique : créer les conditions du débat et rendre compte pour informer le lecteur. Démocratiquement, c'est essentiel. Internet permet là des choses impossibles sur le papier. Pour, a minima, de simples questions de place.
Plus globalement, quel regard portez-vous sur votre nouveau métier ?
J'ai l'impression, et je ne suis pas le seul, qu'Internet est le lieu où il y a le plus de choses à inventer aujourd'hui en ce qui concerne l'information. Ce qui me fait me lever chaque matin, c'est cette assurance qu'il y a plus à découvrir devant nous que ce qu'on croit déjà savoir. Si quelqu'un vous raconte comment sera Internet dans 5 ou 10 ans, ne perdez surtout pas votre temps à l'écouter ! Nous n'en savons rien. Mais ce qui est sûr, c'est que je serai heureux de pouvoir en être. D'un point de vue de journaliste, tout ce qu'on peut dire, c'est que l'essentiel ne variera pas : trouver, vérifier l'information, la rendre compréhensible et accessible. Un challenge à relever au quotidien.
Plus cela va et plus ma présence sur le web est fluide, agile, fragmentée, éparse, bondissante et rebondissante... Et moins le blog semble à même d'en rendre compte dans toutes ces facettes, quoi qu'on y fasse. Comme il le semble loin le temps où j'avais besoin d'un vitrine où l'on pouvait me trouver à coup sûr.
Mon identité numérique n'est plus figée là. Et cette impasse, maintes fois croisées lors de promenades à Villers-sur-mer s'impose d'un coup comme l'illustration de ce que ce lieu-ci, ce blog, est peut-être bien devenu. Sauf rebondissement à venir. Ne jamais dire jamais.
En même temps, les choses ont bien évolué depuis la première note, en octobre 2004...
Il faut dire ce qui est : les heures sont denses depuis quelques mois, et ce blog en souffre, ou non, d'ailleurs. Mais il est moins fourni, c'est sûr. Rappelons à ceux qui me suivaient ici qu'ils peuvent me lire en maints autres endroits dorénavant. Il y a ce blog, assez régulièrement, celui-là, aussi. Et puis, le site de Paris-Normandie, évidement. Ou, enfin, aaaliens, sur lequel je ne suis pas assez présent à mon goût, mais dont le principe vaut le détour.
Et puis il y a les livres toujours, et le petit dernier notamment, sorti depuis la mi janvier et dont, un mois plus tard, je n'ai pas encore pris le temps de parler ici. "Le meilleur de l'amour" est un recueil de citations, sur l'amour, le couple, le mariage. Demain, c'est la Saint Valentin, une bonne occasion de l'offrir. Et de vérifier par la même occasion le sens de l'humour de l'heureux ou l'heureuse élu(e).
Ce vieux blog risque de continuer à tourner au ralenti. Sur le Net, comme ailleurs, les pages se tournent. Irrémédiablement.
Ecrire trop vite ? C'est un des principaux défauts de qui écrit pour le web. Et le résultat ? Des phrases incompréhensibles, qui disent parfois le contraire de ce qu'on aurait voulu écrire. Comme pour les rhumes, personne n'est à l'abri... La preuve avec ce court extrait d'un article lu sur la version suisse de 20 minutes :
Les virus provoquent bien sûr des refroidissements. Mais il ne faut pas oublier qu'ils ne sont efficaces que contre les infections bactérielles. (sic)
Nos lecteurs attentifs auront rectifié d'eux-mêmes. L'original (c'est le cas de le dire) est en ligne là.
Ce qu'il y a de bien avec les moteurs de blogs, c'est la force de la communauté, et le nombre d'ajouts et de personnalisations possibles. Qu'il s'agisse de dotclear ou de wordpress, on bénéficie d'une foultitude de thèmes, mis gratuitement à la disposition de tous par des membres actifs de la communauté. On ne les remerciera jamais assez.
Ces thèmes sont largement personnalisables. C'est d'ailleurs en personnalisant un de ces thèmes, avec l'actif et essentiel soutient de Rezonova, que j'ai monté la dernière version de Grand-Rouen.com. Et j'étais plutôt satisfait d'un résultat graphique propre qui, localement, pour les lecteurs fidèles, était immédiatement reconnaissable. Le seul thème wordpress magazine sur la blogosphère rouennaise, alors. Sitôt grand-rouen arrêté, d'autres choisirent avec à propos le même type de thème. Et ils ont bien eu raison.
Dernier en date à saisir l'occasion de se jeter sur la chaise laissée vide : la section locale du parti socialiste. Et, là, ce n'est plus simplement choisir un thème magazine, c'est choisir le même thème. On peut jouer, si on le veut, au jeu des 7 erreurs, ce sont celles qui constituent la personnalisation dont a bénéficié Grand-Rouen :
Le deuxième site est donc basé sur le même thème que le premier. C'est loin d'être anodin. Loin d'être neutre. Le contexte local fait même que c'est pour moi particulièrement agressif : certains lecteurs de grand-rouen n'ont eu de cesse, pendant les 3 ans de cette aventure du blog local d'information, que de vouloir faire croire par tous les moyens que Grand-Rouen était une émanation du parti socialiste. Et que voit-on ? Un site local du PS qui, quelque part, tente de leur donner raison a posteriori. Graphiquement au moins.
Bien sûr le Parti socialiste a le droit d'utiliser ce thème. C'est ainsi dans le monde du logiciel libre. Mais le choix était immense, dans ce monde là, de faire autrement, évidemment.
Et il n'y a qu'une leçon à tirer de tout cela : la seule façon que cette mésaventure n'arrive pas était de passer du monde du libre au monde du propriétaire, d'offrir à grand-Rouen un aspect de l'ordre de la marque déposée.
Reste qu'en terme de communication, je ne suis pas sûr que cette volonté étrange de brouiller les cartes ne nuise pas plus au PS qu'à qui que ce soit d'autre...
Ca y est, je suis un aaalien. Je partage ma veille. Avec une belle poignée d'autres veilleurs, du beau monde, on peut le dire, sur le site aaaliens. Là, vous avez accès à des pages web dûment sélectionnées par nos soins, au fil de nos journées passées à scruter ce qui se dit un peu partout sur Internet. Mieux qu'un moteur de recherche, une sélection humaine, avec ses atouts et ses défauts, mais, surtout, sa capacité de lecture et de compréhension de ce que les pages contiennent réellement. Enfin, on va essayer de comprendre...
Tout commence avec des CD-Rom. Ce sont des jeux. Sur la PS2 qui a rendu l'âme. Sur le PC comme sur le Mac installés il y a un moment déjà pour les enfants. Comme sur le tout dernier PC installé cette fois, directement dans la chambre de l'ainé. Des jeux. Même lorsqu'il s'agit de logiciels ludo-éducatifs. Et il m'en reste une petite réserve du temps où je testais ces objets là pour la presse informatique, puis pour Télérama. Mes enfants ne sont donc pas à plaindre : ils croulent sous les vieilleries. Et ça leur convient. Pourquoi parler d'eux ici ? Parce que sur le PC de l'ainé, j'ai installé le Larousse 2000. Ca ne date pas d'hier, et manquent quelques dizaines de mots apparus depuis, mais cela fait bien l'affaire. Ce Larousse, c'est un CD-Rom, donc. Et mon fils de 7 ans m'a demandé ce soir si il pouvait "jouer au Larousse". On ne consulte pas le dictionnaire, puisque c'est un CD-Rom. On joue avec. La logique est imparable. Et, l'on se dit que, forcément, l'attitude face à l'objet, et son contenu, sera bien différente.
Remarquez, autant que je me souvienne, je jouais aussi avec mon Larousse. Ce Larousse que j'ai eu en sixième seulement. Mais je ne suis pas sûr d'avoir été tout à fait représentatif, alors.
En feuilletant quelques ouvrages numérisés sur Google, j'ai vu apparaître une main. Une petite main, sans doute, quoi que d'une couleur étrange. De s'être faite trop souvent scanner ? Un main restée là, un peu trop longtemps, pour maintenir la page en place. Comme une irruption de l'humain dans un parcours jusque là déshumanisé.
Il y a bien cette mention "numérisé par Google". Par Google ? Mais cette main violette, alors, ce serait celle de Monsieur Google ?